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La mission "éradiquer les taudis"

est terminée c'est tant mieux


Je ne veux en aucun cas discriminer "Le Centre de l'Habitat" dont les dirigeants sont compétents.
Ils lancent des appels d'offre et la plupart du temps ce sont des artisans de la région connaissant bien leur métier qui sont retenus. Ils ont juste été commandités par une autorité qui se nomme "service de tutelles" et qui nous a mis la pression. Cependant les travaux ont été mal faits, baclés ou pas finis.


"Le Centre de l' Habitat" était au bord de la faillite d' où la précipitation de l' organisme de tutelle "Confluence Sociale" à commencer les travaux.
Ce qui explique que les travaux ont été baclés.
Maintenant depuis 2015 Le Centre de l’Habitat est devenu SOliHA Loire-Atlantique

Cette mission pulsée par la Fondation de l' Abbé Pierre (Habitat indigne) s'est terminée à la fin de l'anné 2011 en Loire-Atlantique.
Nous avons beaucoup souffert de la manière dont a été menée cette 'mission". En réalité, elle nous a été imposée par une déléguée à la tutelle*.
Ce plan de réhabilitation de l'habitat est un bon plan pour qui habite une grande maison offerte aux quatre vents, à la campagne par exemple ou un grand appartement mal chauffé en ville.
Le prix est seulement de 14000 euros et il est possible, dans certains cas, d'avoir un prêt à 100%.
Le Centre de l'Habitat travaille en étroite collaboration avec l'ANAH ou l'OPAH.
Mais voila, mon amie est sous tutelle, je suis aussi handicapé et justement pour le handicap il y a plein de subventions (de l'ANAH, du Conseil Général, Régional, etcetera...) et même une possibilité de prêt à taux zéro avec une banque du Maine-et-Loire.
Quelle aubaine de pouvoir faire un bon montage financier.
Mais voila....nous n'étions pas d'accord car chez nous c'est petit: terrain de 40 mètres carrés au sol, dont deux pièces d'habitation, l'une au-dessus de l'autre, d'un peu moins de 16 mètres carrés chacune.
Maintenant elles sont encore plus petites avec le placoplâtre posé à la va-vite sur les murs.


Notre maison n'était plus un taudis


J' entretenais la restauration de la maison depuix plus de 10 ans. J' avais accompli 3/4 des travaux. il restait juste la toiture à refaire d'urgence


On ne nous a pas laissé le choix


J'ai vu souvent dans le journal local des articles concernant cette mission qui en disaient beaucoup de bien. Mais on n'y voyait jamais l'avis des intéressés. Ce devait être des personnes qui, comme mon amie, étaient en tutelle. Ces gens qui ont souvent souffert dans la vie de divers traumatismes. Ils sont qualifiés de majeurs non-émancipés et rien n'est prévu pour les aider à s' émanciper. Mais voila, pour les aides à la personne, cela peut créer trois emplois, comme disait Ségolène Royale, l'instigatrice de ce plan. Valoriser le handicap, c'est louable. Mais pour les services sociaux qui le mettent en place, ils devraient faire preuve de plus de discernement. Souvent, pour eux, les handicapés sont de bonnes vaches à lait.

La tutrice a fait comme si j'étais aussi en tutelle. Les tutelles peuvent signer des contrats à la place de leurs protégés. Bien sur c'est avec le consentement du juge référent et si le juge ne vois rien d'illégal, il donne son aval



Pourtant, moi, je ne suis pas sous tutelle


Et cela faisait 15 ans que j'occupais cette maison à titre gratuit. La compensation était de payer la taxe foncière en tant que tiers-détenteur et de faire des travaux d'entretien. Des travaux, il y en a eu car il n'y avait pas d'eau, pas de raccord pour le tout-à-l'égoût et pas d'électricité. Du faux-grenier j'ai enlevé plus de deux cent kilos de gravats et de la poussière qui risquait de passer à travers le plafond de la chambre située à l'étage. j' avais ensuite mis de la laine de verre dans le plafond et installé des lambris de pin sur les murs de la chambre. C' était sympa, il y avait un petit jardin avec un puits comblé avec du sable et j'avais trouvé de belles pierres pour faire une margelle. Je prévoyais depuis longtemps de faire une petite extension pour une salle d'eau, en respectant l'emplacement du puits, c'était faisable et j'avais commencé l'ébauche. J'avais eu une dérogation accordée par les services de l'urbanisme, qui ne sont pas si monstrueux que les services de tutelles



Ils ont utilisé une méthode indigne pour me faire signer


Elles sont venues à deux: Mme Denizet, une collègue de la tutrice et une auxilliaire, un après-midi, soi-disant pour faire signer des papiers à mon amie, alors qu'ils signent toujours à sa place. Elles l'ont tellement tourmentée (elles appellent ça une stratégie) que j'ai du signer pour qu'elles nous laissent en paix. C'était les plans des travaux, que j'ai lu une semaine après tellement j'étais dégouté par leur comportement. Il leur fallait boucler le dossier. Dans ces plans: plus de puits et plus de jardin, travail bâclé car fin de mission et donc risque de perdre les subventions.


Un panneau d'avis de travaux


A été collé sur la porte en date du 18-01-2010
Mais les travaux n'ont commencé que le...04-09-2011, 18 mois plus tard.
Ils ont duré 4 mois au lieu de 3 mois et aujourd'hui 5 mars, le panneau est toujours sur la porte depuis plus de deux ans, donc. Nous sommes donc restés 4 mois à l'hotel-foyer Saint Vincent Depaul pendant le gros des travaux. L'ancien plancher en chêne, des lattes de 20mm d'épaisseur, s'était envolé. C'est vrai que chez le regretté Abbé Pierre on fait de la récupération. Je ne pense pas que ce matériau qui a de la valeur, soit parti à la décharge. J'ai laissé pour des milliers d'euro de matériel mobilier. Et je ne compte pas les heures que j'ai mis pour installer ce mobilier de bonne qualité, maintenant remplacé par du mobilier vraiment "low coast"



Il a donc fallu quitter les lieux


Pendant les trois mois prévus, qui ont donc duré en fait quatre mois.
C'est une conseillère en économie familiale dépendante de "le-centre-de-l'habitat" qui c'est occupé de nous trouver l'hotel et elle a bien mené l'affaire. Cependant en ce qui concerne le déménagement proprement dit, il n'en a pas été de même. Rien n'avait été prévu par la tutelle qui s'est dégagé de ses responsabilités sur la conseillère du "centre-de l'habitat" et sur moi. Je les avais pourtant prévenus des difficultés que j'aurais et que j'aurais besoin d'aide. Mais pour eux, le montage financier était bouclé et maintenant c'est moi qui paierai (700 euro rien que pour le déménagement). Après il y a eu cinq mois de garde-meuble à 90 euro le mois et la chambre d'hotel 4 mois à 110 euro/mois, dont ils ont avec beaucoup de difficulté, accepté de payer un mois à la directrice de l'hotel. Je touche juste l'allocation handicapés...Allons donc



Le déménagement a été extrêmement pénible


La tutelle avait délégué la conseillère en économie familiale du "centre-de-l'habitat" pour s'occuper du transfert. La conseillère, qui était très jeune, pensait que c'était comme pour un déménagement normal où l'on va d'un endroit à un autre et qu'il faut faire ses petits et grands cartons. Ce n'était pas son rôle de s'occuper de cela, mais celui de la tutelle. Sans compter que cela faisait plus de quinze ans que nous vivions ici, donc beaucoup de choses auquelles nous tenions, le tri était bien plus compliqué à faire. Le temps avec de grosses pluies d'orage a fini par me convaincre que le carton c'était pas la solution. D'un coté, il fallait garder nos effets personnels et surtout pour moi, les papiers admninistratifs (car c'est encore moi qui les remplis) et le PC pour amener à l'hotel, si possible. D'un autre coté, il fallait garder quelques meubles (difficile, vu la capacité en mètres cubes et le prix)aussi quelque vaisselle, quelques outils, quelques affaires de maison quoi! Et il a fallu jeter vraiment beaucoup. C'était traumatisant tellement c'était brutal. C'était un choix délibéré de la tutelle de jeter tout pour remplacer par du neuf. Mais avec quel argent? Le nôtre évidemment. C'est toujours plus facile sur du papier. Et eux ne déboursent jamais rien. C'est toujours l'argent des autres, du moment que c'est légal


Le retour dans notre maison fut vraiment navrant


Nous avions juste le carrelage de la cuisine pour nous accueillir. Nous n'avions pas même un matelas. Le faux-parquet dans la chambre n'était pas fini d'installer et bien sûr il n'y avait plus aucun meuble: lit armoire chaise ou table

Voila le traitement infligé à deux personnes handicapées d'une soixantaine d'années par un service de tutelle.
Et une déléguée qui délègue tout ce qu'elle peut déléguer à d'autres services sociaux à cause de la surcharge de travail.
La solidarité entre services sociaux d'abord, c'est bien plus pratique.
Si erreur(s) il y a, elle sera collégiale. Ils se renvoient la balle si nécessaire



dessin Louison

*Quand le propriétaire est décédé, la maison s'est trouvée en indivision 
entre les héritiers qui désiraient vendre ce bien immobilier.
J'avais mis un peu d'argent de coté pour refaire la toiture et mon amie avait les moyens d'acheter la maison.
Mais mon amie étant en tutelle, c'est la tutelle qui gère tous ses biens. J'aurais pu payer 20% du prix,la tutelle en a payé plus de 90% et m'a juste laissé huit et quelques pour cent.
La tutrice a du d'abord demander au juge des tutelles le droit d'acheter cette maison. Le juge aurait mis comme condition l'obligation de réhabilitation des lieux. Ce qui veut dire en français normal rénovation obligatoire.


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